Les femmes de Tagoresse

Les femmes de Tagoresse
Auteur : Myriam MORAND
Éditeur : Autoédition !
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Type: Roman
Genre: Action/sentimental

Suite du roman Les hommes de Tagoresse (de la saga les Mondes d’Orilonde), les Femmes de Tagoresse prend le partie de nous présenter un point de vue différent sur les événements découverts dans le premier opus. Il débute sur la planète Okaboka, « la Planète des Femmes », une dictature militaire où les hommes sont victime de sexisme, réduits à l’état esclave, voire de reproducteurs. Les femmes sont divisées en castes selon leur naissance : l’armée, les ouvrières, les reproductrices et bien sûr l’aristocratie qui gouverne. L’auteur, Myriam Morand, en profite pour nous introduire un nouveau couple de héros : Fara et Merser.

Le récit se déroule un peu avant la fin du premier roman et poursuit l’aventure en faisant converger les personnages croisés dans les deux livres vers la résolution des conflits…

Fara Nalinott est une jeune femme de caractère appartement à la caste des reproductrices. Refusant son destin de pondeuse — comme elle le dit — elle s’entraine depuis sa plus tendre enfance pour accomplir son rêve : entrer dans l’armée ! Son idole, son modèle, est la fille aînée de l’impitoyable reine d’Okaboka, la générale Ka-Zael. Lors de sa première semaine de majorité, Fara doit s’accoupler pour le bien de son peuple avec un homme capturé lors de rafles sur sa planète natale, Tagoresse. Elle s’enfuit pour supplier la générale tant adulée d’intégrer les armes. Celle-ci lui propose de faire une démonstration de sa force et de sa détermination durant d’un rendez-vous ultérieur… Test qu’elle réussit à la surprise de toutes. Elle en profite pour demander de lui laisser le reproducteur, Merser Rehal, comme homme à tout faire, faute de pouvoir lui donner directement sa liberté. Étonné de l’honneur que lui fait Fara, il devient plus qu’un ami pour elle, un soutien, un amant. Mais l’intégration dans l’armée n’est pas aussi dorée que la jeune femme l’imaginait. Stérilisée – pour éviter que les soldates ne soient entravées par des naissances-, elle subit d’éprouvantes brimades physiques et mentales. Merser s’enfuit la laissant seule dans la communauté militaire. Après de multiples écarts de conduite, Fara est envoyée, comme punition, sur Tagoresse pour combattre les opposants à la dictature. Les missions s’enchainent et durant l’une d’elles, elle s’échappe. Par chance, elle retrouve son compagnon. Ensemble, ils rejoignent le chantier K-A 8, décrit dans le premier volet…

L’auteur n’épargne rien à sa nouvelle l’héroïne qui quitte en toute conscience son pays, sa planète dans l’espoir d’ un futur différent. Au lieu de se plaindre et retourner au sein de sa caste, Fara choisit toujours une nouvelle voie quitte à en baver. Elle préfère la liberté, celle qui se gagne loin du chemin normé, rassurant et sans surprise. Le soutien de son amant, des plus rentre-dedans, lui est précieux et lui permet de se conforter dans ses idéaux. Fara découvre l’amour et la sensualité d’un coup, alors qu’elle refusait une sexualité programmée. Les coups bas, les rebondissements ne laissent pas le temps de souffler aux divers protagonistes. Que ce soit du côté d’Okaboka ou de Toryome, les habitants de Tagoresse dérangent. Leurs rêves d’indépendance et de tolérance ne sont pas compatible avec leurs visions autoritaires et capitalistes. Pourtant, une guerre et des rébellions feront doucement changer les mentalités grâce aussi au pouvoir du peuple qui découvre ce qu’on lui cache et le monde réel qui l’entoure.

Ce second volet clôt une histoire dense, des protagonistes bien définis dont les destinées mouvementées sont des plus intéressantes. Lili, l’une des femmes les plus courageuses, voit son caractère évoluer du tout au tout pour devenir l’un des personnages les plus admirables du récit.
Il demeure quelques situations un peu surfaites, comme la bataille du trop puissant Norh seul contre des vaisseaux belliqueux : brève et avec si peu de suspense.

Pour le reste, je vous invite à relire ma chronique du premier opus et à découvrir cette histoire.

Les hommes de Tagoresse







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