Dessiner une BD, même si elle est courte, dont le scénario n’est pas de soi, implique d’être un peu organisé.

Depuis quelques semaines, je vous présente des extraits d’Euri – Shadow of past, mais comment se passe la collaboration ?

Euri est une série de comic books originaire de Bogota, en Colombie. Son créateur m’a contactée via mail pour mettre au point notre collaboration. Il supervise l’histoire, un autre la scénarise, je dessine, une autre personne se charge de la mise en couleur et à la fin, le lettrage est fait.

J’ai moins d’un mois pour dessiner 24 planches au crayon, les scanner et les nettoyer.

Autant dire que je dois dessiner vitre, le plus juste et le plus efficace. Un défi que je relève avec joie, car l’histoire m’amuse beaucoup. Elle est pourtant simple : Euri est une sorcière qui vit à Bogota et tente de déjouer, avec ces amis, les complots de l’Eglise corrompue, l’ordre des Septs.

Je reçois des parties du scénario, 8 pages par 8 chaque semaines.
Celui-ci est en anglais, mais pas très bien traduit. L’histoire est écrit à la base en espagnol. Je m’en débrouille très bien. Au pire, j’envoie un mail lorsque j’ai quelques questions concernant les actions des protagonistes.

Je fais quelques recherches sur internet de photos de lieux, car cela se déroule dans la capitale colombienne. J’adapte les modèles de dessins (voir les exemples ci-dessous) que j’ai reçu à ma manière de dessiner. Parfois, je corrige des choses qui ne me semblent pas terrible !

Après , je gribouille un story board à la taille définitive au crayon vert, que je repasse aux stylo à billes rouge et bleu. Ensuite, satisfaite, je décalque au crayon, au propre.

Lorsque je j’ai des décors complexes à faire, je trace les perspectives à part et je reporte ce dont j’ai besoin.
A la fin, je scanne en niveau de gris, 600 dpi chaque page que je nettoie sous photoshop avant de les renvoyer à Hernando !
Maintenant, il ne reste plus qu’à attendre la sortie du fascicule ! Je suis curieuse de voir cela en couleur !