Tutoriel : Miss Bunny fuit dans la nuit

Voici un tutoriel qui va vous expliquer la mise en couleur de cette illustration.

Logiciel : Photoshop CS3, mais cela marche aussi avec les versions précédentes et celles à venir.

Tout commence avec une idée, celle d’un lapin s’enfuyant dans la nuit, qui deviendra une jeune fille blonde, habillée en espèce de BunnyGirl croisée avec une soubrette. Pour le style graphique, le style « manga » comme on dit vulgairement me plaisait bien.
La première étape consiste à réaliser un croquis de votre dessin.

Quand vous êtes satisfait, vous l’encrez au propre (ici, à la main) ; puis, il faut scanner le dessin en niveaux de gris, avec une résolution de 300 dpi. Une fois ça fait, j’utilise Photoshop. Comme cette illustration est destinée à faire la couverture du webzine E-crucify (donc publiée sur internet), je vais la réaliser en mode RVB 8 bit.
Le dessin ainsi scanné est nettoyé en utilisant les niveaux (ctrl+ L) et en le passant de temps en temps en négatif jusqu’à ce que l’on obtienne un beau tracé Noir et Blanc, en évitant bien sur que les pixels fassent des « escaliers ».

Je double-clique sur ce calque qui s’appelle encore arrière plan. Je le nomme line et je le passe en mode produit. Je crée un calque que je passe en dessous, que je nomme ciel puis je le remplis d’une couleur uniforme qui donnera l’ambiance générale. Je laisserais toujours ce calque en dessous de la pile des futurs calques créés.
Maintenant, je vais poser des couleurs pour chaque élément du personnage (cheveux, peau…). Chaque élément aura sa couleur mis sur un calque séparé avec le nom indiqué. Je n’utilise pas la baguette magique pour remplir, mais un pinceau bien net 100% opacité et 100% flux.
C’est une étape assez longue mais importante.
Pour faire la lune, je crée un nouveau calque. Je fais un cercle avec la sélection circulaire, et je la rempli d’une couleur. Ensuite, je refais un cercle plus petit et je supprime la couleur qu’il englobait.
Sur un autre calque, sous de celui de la lune, avec un pinceau dur, je pose les étoiles, de différents diamètres pour faire plus naturel.

Je veux désormais que ces éléments brillent.
Pour cela, je verrouille le calque de la lune en appuyant sur le petit cadenas dans le panneau des calques et je peins dedans les différents cratères (en jouant avec l’opacité et la texture du pinceau). Ensuite, je duplique ce calque, je change le mode de fusion en mode superposition et je lui applique un flou gaussien (filtres/atténuations). La lune brille !
Pour les étoiles, c’est la même chose : je duplique le calque des étoiles, flou gaussien, changement de mode. Les étoiles brillent aussi : tout brille.

Puis, je m’attaque aux rayons lunaires. Pour une plus grande visibilité, je cache les calques inutiles (clic sur l’œil dans le panneau des calques pour les faire disparaitre) il ne me reste plus de visible que le calque de ciel. Je duplique celui-ci. Pour faire la lumière diffuse de la nuit, j’effectue un changement dans les paramètres de mon pinceau : flux à 9%, diffus, et mode densité couleur –. Partant de la lune, je les trace et je ne m’arrête lorsque cela me satisfait.

Maintenant, je m’occupe des arbres.
Comme ils sont loin, ils seront assez flous. Je prends donc mon pinceau diffus, mode normal, faible opacité, et pas trop de flux. J’utilise aussi une couleur plus sombre que le ciel. Près du tracé je ne rajoute que très peu de couleur, puisque c’est éclairé ; plus bas par contre, je n’hésite pas.

Je décide de rajouter des lucioles, pour la poésie.
Je remets le pinceau en mode normal, opacité et flux à 100% et j’applique des bleus diffus de différentes tailles sur un nouveau calque tout en haut de la pile. Je crée un autre calque par-dessus ce dernier, et toujours avec le même pinceau, je mets du blanc au centre. Je duplique ces calques, et je leur applique une transformation manuelle (ctrl+t), je retourne les calques, je change la taille et je le mets tout en dessous des calques de couleurs du personnage. J’en efface certaines lucioles, au feeling. Comme cela, on a des lucioles devant et des lucioles derrières.

Ensuite, je place les claques dans deux groupes : le premier groupe pour le personnage, et le second pour le décor, en omettant volontairement le calque ciel (C’est l’icône dossier à côté de l’icône pour créer les calques). Je crée un calque d’ombres, que je place au dessus des groupes et sous le line. Je l’appelle ombres, tout bêtement. Je prends un pinceau dur, une couleur foncée et je trace les ombres… Puis je le passe en mode produit.

Quand tout cela est fait, je vais peaufiner les ombres et les lumières de chaque partie.
Je crée un calque au dessus de chacune des parties, je les lie en appuyant sur alt et en se plaçant entre les deux calques, ce qui fait apparaitre un symbole avec deux cercles (ça fait penser à deux petites bulles). Je prends une couleur un peu plus foncée que celle de base et une autre plus claire (sur chacun des deux carrés du sélecteur de couleurs dans la barre des outils). Je fais après un dégradé linéaire. Je change le mode de fusion de chaque calque à ce qui me semble être le plus correct pour mélanger les couleurs. J’avoue que pour chaque ombre, je n’utilise pas le même mode de fusion.

J’aimerai que mes vêtements aient de beaux motifs. Pour cela, j’utilise des photos avec des textures qui me plaisent. Je les déplace dans mon dessin avec la flèche noire, ce qui crée de nouveaux calques ; je les positionne au dessus des endroits que je souhaite texturer. Je les lie à chacun des calques. Je change les modes de fusion pour au mieux les intégrer.

La lune reflète sur le personnage : elle crée un liseré tout autour de celui-ci. Je prends un pinceau fin, je crée un calque tout au dessus de la pile, sous le line et je rajoute (en ayant sélectionné une couleur claire de la lune) le petit liseré.

Je crée un autre calque, pour des reflets de lune diffus. Cette fois, avec un pinceau à faible opacité et diffus, je fais des petits reflets un peu partout. Je mets ce calque au dessus du calque line.

Enfin, je créé un dernier calque pour rajouter par-ci par-là des petites brillances. Pas besoin de plus d‘explications : le pinceau diffus est devenu votre ami.

Et voilà, c’est fini !

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