Il ne craint vraiment personne !

Une ombre file dans la nuit
C’est un assassin qui s’enfuit
Et comme un démon il sourit
Son crime restera impuni [*]

L’annonce étonnante de la sortie d’un film français adaptant une licence japonaise avait de quoi surprendre.  Héros des années 80-90, le nettoyeur des ville, City Hunter, débarquera en février 2019  sur les écrans. L’adaptation s’inspire de l’anime, dérivé du  manga éponyme de Tsukasa Hôjô, plus connu sous le nom de Nicky Larson. Réalisé par Philippe Lacheau, qui joue le rôle titre, cette comédie d’action transpose le récit de base à Paris. Dorothée, la célèbre présentatrice jeunesse, y fera une apparition et Elodie Fontan joue Laura, sa nerveuse assistante.

Affiche du film français

Après Niki Larson (City Hunter/Sing si lip yan, de Wong Jing avec Jackie Chan en 1993) et Mr Mumble ( de Jun-Man Yuen avec Michael Man-Kin Chow en 1996), ce sera la troisième adaptation filmique avec des acteurs en chair et en os. Les coréens ont aussi eu leur Siti hyunteo, sous la forme d’une série Tv de 20 épisodes, en 2011.

Mr Mumble, DVD français

Nicky Larson a accompagné l’enfance et adolescence de beaucoup de francophones… Il faut dire que l’anime, et le manga, avait de quoi séduire : un héros charismatique, une ville sublimée, une galerie de personnages secondaires savoureux, des jeunes femmes mise en valeur par leur courage, leurs physiques. De l’action, de l’humour, des graphismes agréables, une belle mise en scène, des OST inoubliables, et même le doublage édulcorant le récit originel qui a apporté une touche toute particulière…

City Hunter est devenu un classique de la bande dessinée et de l’animation. Il a engendré des vocations de dessinateurs et scénaristes. Il a aussi permis la traduction des autres travaux de Tsukasa Hôjô en langue française.

L'une des couvertures de la première édition française

Les manga et anime de City Hunter ont une place particulière dans mon cœur et mon parcours artistique. J’aurais aimé créer un personnage d’un tel charisme, des récits aussi entrainants.

Lorsque j’ai découvert les dessins de l’artiste, par le biais de la sortie du manga en français aux éditions J’ai Lu, j’ai été subjugué par le graphisme. Le trait à l’encre s’avère précis, élégant, les décors superbes, les détails travaillés (plis des tissus, écorces…).

J’ai passé du temps à scruter les cases, pour comprendre et recopier comme je pouvais au crayon. Je désirais plus que tout intégrer le style graphique de Hôjô dans mes doigts ! Je n’ai jamais réussi à devenir un nouvel Hôjô, et ce n’est pas plus mal, mais je crois en avoir tirer quelques leçons, dont une concernant les décors. je me suis mis recopier, scruter et collectionner les catalogues de meubles pour dessiner moi-aussi des environnements crédibles ! Idem pour les fringues…

Pochette du CD de l'un des albums

J’ai investi dans plusieurs CD, grâce aux pubs qui se trouvaient dans le magazine Animeland. A une époque où internet n’était pas aussi accessible au grand public, vivant à la campagne, je n’ai pas hésité. J’ai très vite compris qu’il s’agissait de CD pirates chinois (les fameux SM records), mais à ce prix-là, pour mon argent de poche, j’en ai été très contente ! J’ai pu découvrir des musiques de qualité et indémodables.

Je suis très curieuse de cette nouvelle adaptation filmique. Les longs métrages de Philippe Lacheau me sont complètement inconnus, je ne peux donc pas préjuger du résultat. ça peut être très bon, comme insipide, intéressant, ou à côté de la plaque.

Je verrais ça à la sortie 😉

[*] Premier couplet du générique français de l’anime City Hunter.






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