Réflexions autour de mes pastels
Je suis bien incapable de répondre aux sensations vibratoires que des regardeurs éprouvent face à mes travaux. Ils sont des solutions plus ou moins complètes, denses, tortueuses face à des interrogations provoquées par les alchimies entre le médium et de mes pensés du moment. Je me laisse aussi happer, emporté par un geste, un trait ou une texture, et malgré la raideur apparente de mon corps devant la feuille posée sur la table ou fixée au mur, ma main droite se met à danser, plus ou moins vite avec force ou non avant de m’assoir et d’observer la naissance de l’image. Que me dit-elle à cet instant ? Parfois des choses étonnantes, des choses que je ne comprends pas de suite… la redécouverte de mes travaux, un œil neuf, plus tard, me surprend toujours.
Je n’ai jamais pensé à vendre mes dessins, j’ai la manie de les entasser et/ou de les jeter… Il me faudra bien les préparer pour la conservation. C’est la première année académique où j’utilise le pastel, je me suis encore un peu perdue sur son maniement.
Je suis aussi très émue, pas flattée, émue de penser que des personnes éprouvent des sentiments complexes face à eux.
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