Ma découverte du Japon : Correspondantes, mythologie et TV !
Au cours de ma jeunesse, j’ai eu plusieurs correspondantes au Japon – à l’époque où on écrivait encore des lettres. Elles m’envoyèrent ainsi divers petits objets, qui furent pour partie volés par la poste – c’est à ce moment là que j’ai pris conscience de la malhonnêteté de ce service –, et c’est ainsi que j’eu mes premiers CD 8 cm, et un gros pavé de mangas, le magazine de prépublication japonais Ribbon ! Vous n’imaginez pas ma joie et le rêve qui brilla au fond de mes yeux ! Je me promis de partir au Japon et d’épouser un japonais !
Photo de Frozenmelody
Grâce à cette correspondance, j’ai eu plein de choses : un emploi du temps scolaire type, les uniformes de Tohoku Highschool, des prospectus et tant d’autres choses ! Mon anglais était laborieux et j’avais beaucoup de mal à trouver des sujets de conversations intéressant, il me semble. Je me souviens avoir beaucoup parlé du ciel et du temps, car j’avais entendus dire que les japonais étaient très réceptifs à ce genre de choses… C’est fou ce que j’ai pu ingurgiter comme préjugés ! Mais bon, en recoupant les livres, articles et reportages, parfois je trouvais de ces âneries…
Avec tous les documents que j’accumulais, il me vint l’idée de faire un condensé sur la mythologie japonaise. J’ai toujours ces notes éparpillées sur des feuilles de classeurs, de brouillons, et classées dans une chemise en carton de plus de 5 cm d’épaisseurs, bien vieille désormais. Lorsque je commençais, il n’était pas aisé de trouver des documents là-dessus aussi je lisais des romans, des livres traitant du pays et des dictionnaires plus ou moins vieux. Je compilais tout ça pour en sortir l’histoire mythologique du Japon. Je trouvais des noms orthographié de différentes façons et je découvris que la traduction en rômaji variait d’un pays à l’autre, et d’un dictionnaire à un autre. Mon but était de rédiger un ouvrage qui traiterait de tout ça. Je n’ai hélas jamais pu lire ni le Kojiki ni le Nihonsoki déjà difficile à trouver en langue française et encore plus du fin fond de la campagne… Désormais, beaucoup d’informations sont devenues accessibles, notamment grâce à l’Internet. Je me demande si je dois continuer ce petit livre qui n’a pas la prétention de prendre la place d’un ouvrage universitaire : je n’ai pas fait les études dans se domaine pour y prétendre. Dommage !
Photo de Andy Serrano
Parallèlement à cette accumulation de presse, je suivais assidument les émissions jeunesses à la télévision, émissions dont Youpi ! L’école est finie, (avec le Lapin bleu qui se jetait dans son fauteuil), Club Dorothée, ou bien Samedi’namite. Bien plus tard, je suivis les Minikeums, et d’autres émissions jeunesses, mais je ne découvrais rien qui ne vaille les trois premières. Je me fis une cure de Dragon ball, de Sailor Moon, et de toutes les « magical girls » de la 5 dont les noms avaient été francisés. Je n’étais pas dupe : Lalabel habitait une maison avec des tatamis, des jardins de pierre, et des bonzaïs… cela ressemblait aux images qu’il y avait dans mes livres sur le Japon. Cependant, les noms plus ou moins européens ne me choquaient pas… en fait, à cette époque, je croyais que c’était des équivalents français des noms japonais ! Je me souviens très bien dans Ranma ½, Akane était devenu Adeline… C’est bien plus tard, en grandissant que je compris qu’il n’y avait pas vraiment d’équivalent, que c’était un peu du n’importe quoi à l’époque.
Puis je regardais et j’enregistrais la plupart des reportages qui passaient sur Arte et M6 (Envoyé Spécial) qui parlaient du Japon, abordant l’économie, le théâtre, le cinéma, le manga (on découvrait même à l’époque, alors que cela ne passait pas encore en France les guerrière Sailor Neptune et Uranus de Sailor Moon), et les films japonais diffusés, d’Ozu, de Kurosawa, de Kitano, tous les films, donc aussi diversifiés que L’empire des sens, et Tokyo Eyes !
Beh ! De la passion à l’obsession, il n’y a parfois qu’un pas. C’est vrai qu’aujourd’hui, ces noms francisés choquent plus qu’à l’époque. Les responsable devaient se dire que les ptitits fransquillons arriverai pas à se souvenir des noms et titre japonais (pour les titres, c’est parfois vrai -_-‘).