Pastels secs maison : Fabriquer ses pastels secs
Le pastel sec est composé de pigments en poudre que l’on mélange avec un liant, un tout petit peu d’huile et parfois une charge. Les pigments ont diverses origines en fonction de la couleur : animales (cochenille…), végétales (indigo…), minérales ( terre de Sienne…), ou synthétiques. Le liant assure la cohérence la dureté du bâtonnet. Il s’agit d’eau gommée, de gomme arabique… La dureté du pastel est proportionnelle à la quantité de liant. La texture du pastel est apportée par la charge, craie ou plâtre.
Ingrédients :
— des pigments (oxyde de fer, blanc de zinc, blanc de titane…) en poudre
— une charge : kaolin ou matière argileuse
— liant (eau gommée…)
— quelques gouttes de glycérine
— huile d’œillette (ou d’huile de graines de pavot).
— gomme adragante
- L’eau gommée :
Verser 100 g de gomme adragante en poudre dans une casserole. Ajouter doucement 1 litre d’eau tout en remuant au bain-marie jusqu’à l’obtention d’une pâte homogène.
Ajouter ensuite quelques gouttes de phénol (s’il est en poudre, le diluer avec un peu d’alcool à brûler).
Le résultat obtenu est un concentré de solution dit « gommé ». Il se conserve dans un bocal bien hermétique.
Prélever 30 g de ce concentré pour le diluer dans un 1,5 litre d’eau.
On obtient de l’eau gommée.
- Les pastels :
Lors de chaque mélange, notez les quantités de chaque pigment prélevées pour vous souvenirs de vos recettes au cas où vous voudriez fabriquer des couleurs identiques plus tard.
Pour un bâtonnet noir d’environ 100 g : prendre 100 g de noir oxyde de fer et le mettre dans le bol pour plâtre. Ajouter très lentement 60 ml d’eau gommée tout en travaillant le mélange avec une spatule. Ajouter 2 gouttes de glycérine.
Ajouter 60 gouttes (pour 100 g de pigments) d’huile d’œillette.
Recommencer avec l’eau gommée et la glycérine jusqu’à l’obtention d’une consistance proche d’une pâte à modeler.
Faire un bâtonner avec les doigts. Mettre dans le moule.
Laisser sécher une nuit.
Si le pastel est trop friable, le mettre dans le bol de plâtrier, ajouter 10 g de Kaolin et recommencer la procédure. On se rend compte que chaque pigment a une capacité d’absorption différente. Un pigment mouillé avec une solution de liant à 1 % donnera un pastel parfait tandis qu’un autre donnera un pastel plus dur voire inutilisable… Le plaisir de la découverte.
Une astuce : les dégradés
*dégradés clairs : à un volume de pâte, on ajoute un volume égal de blanc. Ce nouveau mélange, on peut le séparer en deux, en garder un tel quel et dans le suivant, ajouter un nouveau volume de blanc… renouveler l’opération…
*dégradés foncés : même opération que précédemment, mais en ajoutant soit du noir, soit une couleur complémentaire, ou autre…
Ce n’est qu’une recette parmi tant d’autres ! Il en existe avec des liants différents ; tout est une histoire de coût et de disponibilité. Mais pour ma part, j’emploie celle-ci pour découvrir le pastel, leur fabrication et avoir les couleurs dont j’ai besoin pour le moment ! Pas la peine d’investir dans des gammes étendues, si je ne m’en sers pas. Pour l’instant, il ne s’agit que d’apprentissage…
Le pastel sec nécessite l’utilisation d’un fixatif afin que les couleurs s’effacent du support. Le plus souvent, sous forme aérosol.
Effectivement, c’est intéressant de découvrir comment sont fabriqués les pastels !! =)
(enfin, il y a encore beaucoup de mots qui me restent obscur, même si je les connais vite fait, comme la glycérine, bien que cela sert dans pas mal de préparation… Je ne sais même pas d’où ça vient, finalement, voila ^^ »)
La glycérine est un résidu de la saponification, je crois :p
Maintenant, tu peux faire, toi aussi, tes propres pastels et salir toute ta baraque (parce que ça en fait des poussières). :p
Haha, ça c’est une autre histoire… X)