Ma découverte du Japon : brocante et découpage

Le Japon marqua le début d’une grande passion. Avec peu de moyens, je tentais d’en savoir plus, de comprendre, d’aller de découvertes en découvertes, de surprise en surprise; je faisais une archéologie moderne à l’aide des documents que je pouvais me procurer.

Photo de Katbc12

Mon père collectionne les pièces de monnaie. C’est ainsi qu’il récupéra quelques yens, que je conserve précieusement. Je faisais aussi les brocantes pour dénicher ne serait-ce qu’un morceau de Japon. J’y récupérais une poupée geisha un peu abimée, des cartes postales d’un fameux jardin de Kyoto, et quelques vieux livres. J’aime particulièrement ce qui parle du Japon des années 50 et 60, où l’on voit des ruelles avec des maisons en tuiles bleues, des femmes en kimono, des bains publiques et les débuts des éclairages au néon la nuit.

Je me suis procuré les petits magazines Minimix, et j’écrivais tous les ans à l’office du tourisme japonais, duquel je recevais plein de plans, et des fascicules de guides avec textes et photos.

Photo de Emrerende

Je découpais des articles dans des magazines. Beaucoup de choses insolites comme on les aime ici en Europe : « les japonais sont des personnages étranges ! », ils se marient avec des dauphins, habillent leur chiens avec des vêtements de luxe, dorment dans des capsules hôtels, fabriquent des représentations en cire des plats que l’on mange dans des restaurants, créent des robots ressemblant à des humains… Je collais tout ça dans des classeurs pour me créer une source d’information et surtout de rêves.

Au lycée, dès l’avènement d’Internet, j’épluchais les sites et j’imprimais en masse : les bibliothécaires du cdi me regardaient comme une extra-terrestre. J’ajoutais ces écris dans mes gros classeurs qui prenaient plus de place que mes cahiers et mes notes de cours.

Je récoltais aussi quelques incongruités que faisait naître le début d’une importation en masse de la culture pop japonais où l’on essayait de nous vendre  tout et n’importe quoi avec le label manga. Des cd de techno ou de dance s’appelaient : Manga dance ! Le manga était flashy, fluo, pop… donc forcément techno. Le dessinateur Baru avait réussi à poser sa patte au Japon avec l‘Autoroute du soleil. Mais aussi apparition de Tshirt dans les collections de fringues pour filles, d’accessoires de mode… je préférerais tout de même les originaux à des digressions mercantiles pas spécialement réussies ni de très bon goûts.

A suivre…







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