Maxi Cula

Maxi Cula
Auteur: HARUKAWA Namio
Éditeur : United Dead Artist
Type: Artbook (pour adulte)
Format : 17 x 26 cm

Sous le nom pseudonyme de Namio Harukawa [1] se dissimule un artiste japonais révélé par la maison d’édition United Dead Artist. Il contribua durant sa jeunesse au célèbre magazine Kitan Club[2], dans le courrier des lecteurs. Callipyge fut son premier recueil. Celui-ci est le second.
Ce superbe livre comporte 156 pages tout en couleur destiné aux adultes. Les illustrations occupent tout l’espace comme les corps de ses femmes majestueuses qu’elles représentent. Elles sont de toutes beautés, dans un style semi-réaliste au crayon parfois rehaussées d’encre. Il n’y a aucun titre, aucune table des matières ou numérotations. Le nom de l’ouvrage ne se trouve pas non plus sur la couverture, mais il est dissimulé le long de la tranche, sur l’une des pages de fin. Cette monographie a été publiée à l’occasion de l’exposition United Dead Artists en 2012.

Chaque illustration fétichiste propose un schéma identique de type femdom (female domination), majoritairement de face sitting. Les femmes aux formes plantureuses, majestueuses, titanesques, pleines de charmes et de sensualité utilisent des hommes chétifs, parfois chauves, portant des traces de coups de fouet. Des accessoires, le décor et quelques intervenants supplémentaires apparaissent de temps en temps. Les déclinaisons sont infinies et surtout, non dénuées d’humour.

L’artiste renverse le cliché le plus courant de la pornographie : la femme domine, l’homme subit. La disparition du visage masculin enfoui dans la chair déshumanise le protagoniste d’apparence chétif. Il devient un accessoire, entre le sex-toy, le siège, voire le pot de chambre ! La matrone affublée de déguisements se métamorphose en une écolière, une geisha, une Bunny girl…, sans oublier d’être de temps en temps nue, bien entendu. Elle porte les cheveux longs ou mi-longs. Son regard fier, provocant ou dominateur nous interpelle dans ces situations peu communes outrageuses.

Pourquoi l’homme est-il si malmené ? Peut-être souhaite-t-il faire corps avec sa partenaire, en devenir une partie, un autre membre…

Par son dessin léché aux techniques très académiques, abordant des thèmes borderline, publié sur un papier agréable et à la reproduction de qualité, Maxi Cula est un beau livre qui fait l’éloge de la femme charnue sans être vulgaire.

[1]Son nom d’artiste est composé du nom de l’actrice Harukawa Masumi et d’un anagramme de Naomi, l’héroïne dominatrice du roman de Tanizaki Jun Ichiro, A fool’s love.
[2]Kitan Club est un magazine japonais érotique spécialisé dans le BDSM  qui débuta en 1947.

Quelques images pour les plus curieux…







2 commentaires pour “Maxi Cula”

  1. très très bon bouquin; sexy, dérangeant, avec des illustrations de qualité.

  2. un livre a ne pas mettre entre toutes les mains… j’ai eu l’occasion de le feuilleter, c’est étrange, mais terriblement bien dessiné ! Quelle maîtrise du crayon !

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